Rhétorique et politique

Par Kevin le 8 avril 2017 — 2 mins de lecture

Retranscription partielle d’une vidéo de @lemonde qui met en exergue certaines figures de style employées par les femmes et hommes politiques.

À l’école, on a tous appris le nom des figures de rhétorique. Mais on a un peu oublié ce qu’elles recouvraient. Heureusement, les discours des hommes politiques en sont pleins. Et ça permet de réviser.

Métaphore : la métaphore consiste à remplacer la réalité par une image qui lui ressemble.

Je savais qu’elle est inépuisable la vague qui nous porte ! — Jean-Luc Mélenchon

Enumération : l’énumération donne l’impression que ce que l’on dit est très important.

Ces braquages à répétition
Ces commerces vandalisés
Ces investissements ruinés
Ces familles brisées — Marine Le Pen

Hyperbole : l’hyperbole est utilisée pour exagérer une réalité que l’ion trouve gênante.

Ce n’est pas moi seulement que l’on assassine, c’est l’élection présidentielle — François Fillon

Anaphore : l’anaphore consiste à faire des phrases qui commencent toujours par les mêmes mots. Elle permet en outre d’avoir l’air très solennel, qui présente une gravité, une importance particulières par sa nature ou du fait des circonstances.

Moi Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire
Moi Président de la République, j’aurai aussi à coeur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’état
Moi Président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire
— François Hollande

Epiphore : à l’inverse de l’anaphore, l’epiphore consiste à faire des phrases qui terminent toujours par les mêmes mots.

Que nous oublions quoi ?
Que nous oublions quoi ?
Que nous oublions quoi ?
Que nous oublions encore quoi ?
— Benoît Hamon

Que les entrepreneurs investissent plus facilement
Mais que chacune et chacun puissent aussi travailler plus facilement
— Emmanuel Macron

Symploque : la symploque combine l’anaphore et l’epiphore, elle consiste à faire des phrases qui commencent et terminent toujours par les mêmes mots.

On nous dit… Que la gauche n’a aucune chance mais … Rien n’est écrit
On nous dit… Qu’elle ne rassemblera jamais, qu’elle n’en est incapable … Rien n’est écrit
On nous dit… Que l’extrême droite est qualifiée d’office pour le second tour … Rien n’est écrit
— Manuel Valls

Paronomase : la paronomase consiste à mettre, près des uns des autres, des mots qui se ressemblent mais qui ne veulent pas dire la même chose. La paronomase cherche à faire penser à celui qui l’écoute que les mots qui la composent ont une signification proche.

De Gaulle, comme une invocation
De Gaulle, comme une provocation
De Gaulle, comme une vocation
— François Hollande, hommage à Geneviève de Gaulle-Anthonioz, nièce du Général De Gaulle.

Nous remarquerons ici un mélange entre anaphore et paronomase.

Aposiopèse : l’aposiopèse consiste à cesser de parler en plein milieu d’une phrase pour créer une forme de suspens sur les mots qui ne sont pas encore prononcés

Vous allez vous engager compte tenu de ce qu’est la monarchie présidentielle qui est déjà passée dans des mains m.. m.. mal assurées — Jean-Luc Mélenchon

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